Le petit cinéma
Atelier d'écriture de Ghislaine (n°172)
Trois choix
- Placer les mots qui suivent dans un texte: parfait, cadence, trace, chemin, songes, facile, jours, froid
- Même exercice avec ces mots là: simple, court, vite, bien, passage, virage, courage, message
- Un ressenti sur l'image ci-dessous
J'ai travaillé sur les deux premiers exercices, je vous livre le n°2
Avant votre lecture, je vous souhaite une bonne fin d'année. Je vous retrouverai avec grand plaisir au début de l'année prochaine si vous le désirez
Mes amitiés sincères
J'ai toujours dans le coeur ce petit cinéma d'art et d'essai où l'on allait tous les dimanches après-midi. Il n'y avait jamais grand monde, juste quelques couples de vieux habitués et puis nous deux. On se fichait bien du décor vieillot, des sièges mités, de l'odeur de moisi et de la poussière qui dansait dans la lumière du projecteur. On était là pour s'embrasser à bouche que veux-tu, blottis l'un contre l'autre au fond de la salle, à l'abri des regards. Peu nous importait les courts métrages sous titrés que le patron choisissait avec soin, peu nous importait le pop-corn gratuit, seule existait notre bulle d'amour. Trente ans à nous deux et des étoiles plein la tête, des projets à n'en plus finir, des cascades de rêves...
Un jour le cinéma a fermé ses portes. Ton amour s'est fané et ta vie a pris un virage inattendu.
Le temps a coulé sans que nos chemins se croisent à nouveau mais jamais je ne t'ai perdu de vue.
Ce soir, je te regarde fouler avec élégance le tapis rouge du festival de Cannes, entouré des acteurs du film dont tu es le héros . Derrière une barrière en fer, je suis écrasée par tes fans qui hurlent ton nom sur ton passage pour attirer ton attention et te faire signer des autographes.
Tu t'approches, simple et souriant, aussi naturel que tu l'étais ado, mon coeur bat la chamade. Je prends mon courage à deux mains pour te tendre une vieille photo de nous deux sur laquelle j'ai écrit un message. Tu la prends sans y jeter le moindre regard, tu la signes très vite, tu me la rends puis tu t'éloignes sous les flashs qui crépitent.
Le: - Tu te souviens? que je m'apprêtais à lui dire reste coincé au fond de ma gorge...
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