Les-murmures-de-l'Autan

Atelier d'écriture de Ghislaine (n°176)

Cinq sujets étaient proposés

J'ai traité les cinq mais n'en publie que trois par crainte de lasser les gentils lecteurs 

N°1 Placer les mots qui suivent dans un texte soupirer, espace, escalier, étage, charmant, séduction, mots, courtiser

Acte manqué

Notre jeu de séduction

A commencé par un café

Accompagné de mots charmants

Amusants et un peu niais

Qui vont si bien à Cupidon

Arrêt sur le temps et l'espace

Un tout petit ange passe

Nous abrégeons nos bavardages

Pour monter vite l'escalier

Et arriver à mon étage

La porte à peine refermée

L'heure n'est plus à courtiser

Commence enfin la parade

De l'amour ébouriffé

Fantasmer... Soupirer

J'entrevois dans un spasme

Un merveilleux orgasme

Nos corps à l'unisson...

Mais non!

Cupidon reste en rade......

N°3 Écrire un texte avec des mots commençants par i

Insupportable individu

Irrésistible et incontrôlable, mon rire fuse avec impertinence au nez de l'irascible Monsieur Isidore Ivanov, mon voisin ignorant l'indulgence. Il me dit impolie, immature, irréspectueuse, carrément impossible et regrette que je sois si inattentive à ses conseils de bienséance. Tout ça parce-que, invariablement je dit "non merci infiniment" à ses invitations insanes.

Y a quelqu'un qui m'a dit qu'il a dans l'idée de demander ma main.

Qu'est-ce qu'il imagine l'importun, l'incommodant, l'inconsommable (oui), l'infect, l'ignoble, l'infâme, l'inbuvable, le.....

Incroyable, je n'ai plus de mot

N°4Un ressenti sur cette image 

                                    (Le cri  d'Evard Munch)

La nuit s'est emparée de la ville. Personne dans les rues. Une brume collante rampe sur les trottoirs comme une créature maléfique en quête d'une âme à surprendre

Le pont que je dois traverser ressemble à un tunnel s'enfonçant dans les entrailles des ténèbres.

Je n'ai pourtant pas le choix si je veux rentrer chez moi, j'habite sur l'autre rive.

je m'engage le coeur battant à tout rompre. Après quelques mètres à peine, le murmure du fleuve se fait menace, tapage, hurlements, fureur. Des gerbes d'écume me giflent le visage.

J'ai du mal à tenir sur mes jambes, ma vue se brouille, une boule d'angoisse se forme dans mon ventre et remonte dans ma gorge avec un goût acide. La peur s'insinue dans la plus petite cellule de mon corps et de mon cerveau sur le point d'imploser.

Une main de fer surgit de la nuit pour m'étrangler. j'ai du mal à respirer. J'étouffe, je tremble. La panique me submerge. Je voudrais hurler mais aucun cri ne sort de ma bouche béante. Je me bouche les oreilles pour ne plus rien entendre ... J'ai peur! Je m'effondre ... Je dégringole dans un gouffre noir... Au secours!!